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Avec la vente libre du CBD et la dépénalisation du THC à fin médicale ou récréative dans les pays occidentaux, la recherche médicale et commerciale au sujet du cannabis bat son plein.
Plus de recherches engendrent plus de résultats, et justement, en voici un de résultat, la dernière découverte en date : le THC-H !
Vous l’avez peut-être reconnu, il s’agit d’un cousin du THC. Mais quels sont ses effets ? Est-ce que le THCH est psychotrope ? Quel avenir pour ce p’tit nouveau ? Est-il légal en France ? À quoi doit-on s’attendre ?! Keep Calm and read this : nous répondons à toutes vos questions !
Et bien non. Le THCH n’est pas tout à fait ce que l’on pourrait appeler un cannabinoïde naturel. En fait, pour ce que l’on en sait aujourd’hui, il n’a pu être repéré que deux fois à l’état naturel ; sur la variété FM2, un chanvre originaire d’Italie (à un taux de concentration inférieur à 0,1%) et dans la fumée de certaines variétés (là encore à des taux très faibles).
Donc, le THC-H que l’on connaît, et qui a été synthétisé récemment, est synthétique : créé de toutes pièces en laboratoire. Pour votre culture et sans entrer dans le détail, le THC-H est créé par un processus nommé la “terpenylation”. Il s’agit de combiner un dérivé de terpène avec un autre composé organique (le heptyl resorcinol) par réaction chimique. Des suites de cette réaction, le THC-H est synthétisé.
Le THC-H se compose d’un groupe moléculaire très proche de celui du THC, mais bien que leurs structures se ressemblent, des différences sont notables ; Le THC-H possède une chaîne latérale n-hexyle plus longue que celle du THC. Et on peu le remarquer avec le CBN et H3CBN, deux molécules changent beaucoup de choses.
Selon les résultats de l’étude qui a suivi la synthétisation, il semblerait que le THC-h possède une affinité supérieure avec le système endocannabinoïde. Néanmoins, il est bon de souligner dès maintenant que les résultats de cette étude sont basés uniquement sur des tests réalisés sur des souris et sur une durée de prise assez courte. Bien que l’on sache que le système endocannabinoïde est le même sur tous les mammifères, la molécule pourrait engendrer des effets différents sur l’homme et sur des prises à moyen et long terme. De plus le CBD stimule lui aussi ce système et pour autant n’a pas d’effet psychoactif, donc cette molécule à surement des effets bien différents du THC.
En ce qui concerne les effets du THC-H, les chercheurs qui sont à l’origine de sa découverte le considèrent comme le deuxième cannabinoïde le plus puissant après le THC-P. Mais cette puissance reflète l’action du cannabinoïde sur le système endocannabinoïde et non les effets ressentis. Cette puissance ne se traduit donc pas nécessairement en matière de psycho-activité.
Pour ce qui est justement de l’effet planant, la plupart des consommateurs prêtent au THC-H des effets comparables au THC-P. Il semble procurer un profond sentiment d’euphorie et de relaxation du corps et de l’esprit. Il semble induire principalement un fort effet corporel (changements dans la perception de la gravité, relaxation musculaire…) qui le rapprocherait de l’effet d’une indica hautement puissante.
Enfin, il semble que le THC-H ait une structure plus stable que le THC, de ce fait la molécule reste plus longtemps dans le corps et sa biodisponibilité (la quantité de substance active assimilée par le corps) en est également accrue. Ce qui explique que ses effets pourraient se faire ressentir deux à trois fois plus longtemps que ceux du THC.
Comme tous les cannabinoïdes, le THC-H agit sur le système endocannabinoïde. Ce faisant, il pourrait avoir une application dans les domaines de :
Néanmoins, les recherches médicales à propos du THC-h n’en sont qu’à leur balbutiement, il faudra encore un grand investissement de la part des chercheurs pour percer tous les secrets de la molécule. De plus, au vu de ces effets psychotropes marqués, il semble plus être propice à la consommation récréative qu’à l’application médicale.
Comme pour tous les cannabinoïdes, qu’ils soient synthétiques, semi-synthétiques ou naturels, la légalité varie d’un État/pays à l’autre.
En France, la molécule profite du même vide juridique que les autres cannabinoïdes du même type.
En accord avec la législation Européenne, la législation française stipule qu’un produit contenant plus de 0,3% de THC est illégal, car présentant un risque d’accoutumance et de dépendance trop grand.
En dessous de 0,3% de THC, les molécules sont autorisées d’office, jusqu’à ce que l’on puisse prouver, étude à l’appui, qu’elles présentent de trop grands risques pour la santé des consommateurs.
Le THCH étant récent, les données à son sujet sont trop restreintes pour statuer d’une nocivité, ou de l’absence de nocivité du composé. Mais comme pour le HHC, rien ne dit qu’il restera légal.
En effet, du fait de la demande en croissance constante, et des recherches nécessaires pour assurer la santé des utilisateurs. Les chercheurs sont de plus en plus à travailler sur le chanvre et le CBD.
À côté du THC-H, trois autres molécules ont été isolées récemment :
Vous n’en avez jamais entendu parler ? Ne vous inquiétez pas, nous parlerons bientôt de ces nouveaux cannabinoïdes sur notre blog. Nos meilleurs rédacteurs sont sur le coup !
Elena Schmidt, A Complete Guide to THCH: Research, Products, Potency & Effects, https://www.acslab.com/cannabinoids/thch-research-products-potency-effects